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2016, une année catastrophique pour la production apicole ?

2016, une année catastrophique pour la production apicole ?

Finalement, le léger mieux de l’année dernière n’aura été qu’un petit feu de paille. Cette année, on ne récoltera que 9 000 tonnes de miel environ contre 10 000 tonnes en 2014, la pire année de l’apiculture française. Un bilan qui portera un coup dur au moral des apiculteurs.

Production de miel en 2016

Que disent les chiffres ?

En septembre, l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) a lancé un signal d’alarme sur une forte baisse de la production apicole pour cette année. Dans son communiqué de presse, l’organisme précise que la récolte de miel 2016 passera sous la barre fatidique des 10 000 tonnes.

Pour soutenir les apiculteurs les plus touchés, l’UNAF demande la reconnaissance en calamité agricole et des aides exceptionnelles. Dans les grandes régions de production (Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Provence Alpes Côte-d’Azur…), on a constaté une chute de 60 à 80% par rapport à 2015. Le bilan est tout aussi alarmant dans les régions de Sud Bretagne et de Loire-Atlantique où la production a quasiment diminué de moitié cette année. En regardant dans les détails, plusieurs types de miel manquent pratiquement à l’appel dans diverses régions et sont particulièrement faibles dans d’autres.

Les causes potentielles de la baisse de production

Pour expliquer cette très forte baisse de la récole de miel, l’UNAF pointe notamment du doigt les conditions climatiques très contrastées. Les ruches ont notamment dû faire face à des pluies abondantes, un printemps très tardif et des vagues de sécheresse. Il est impossible pour les butineuses de travailler dans ces conditions.

A part les caprices du climat, les colonies font toujours face aux problèmes récurrents de l’apiculture. Le manque de diversité de la végétation explique également la baisse de la production. Les ressources en nectar ont été quasi-nulles pour le thym et les acacias par exemple. La prédation du frelon et les maladies liées au varroa pèsent toujours sur les colonies, alors que l’usage de pesticides augmente également le taux de mortalité dans les ruches.

Quels seront les principaux impacts de cette chute de la production de miel ?

Les apiculteurs professionnels seront les premiers touchés par cette baisse de la récolte. Et comme 3 000 d’entre eux vivent de leurs ventes de miel, on comprend vite pourquoi l’UNAF a demandé au ministère de l’Agriculture la reconnaissance de l’état de calamité agricole. Plusieurs causes de la baisse de production étant d’origines environnementales.

Permettre aux apiculteurs de subsister est particulièrement vital lorsqu’on sait l’importance des abeilles dans l’écosystème. Une baisse de la production équivaut également à une raréfaction du miel. Ce qui veut dire que dans les rayons, on constatera une augmentation du prix des miels français. Les stocks réalisés avec la bonne récolte 2015 risquent de ne pas faire long feu, et le cru 2016 va difficilement passer les tests de qualité. Pour satisfaire leur clientèle, certains revendeurs pourraient alors proposer des miels importés. Il est donc fortement conseillé aux consommateurs de bien lire les étiquettes surtout que des soupçons de fraudes pèsent sur les miels venant d’Asie.

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