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Le miellat intrigue. Ce n’est ni du nectar, ni une résine, ni une sécrétion de plante. C’est une substance sucrée excrétée par des insectes comme les pucerons ou les cochenilles lorsqu’ils se nourrissent de la sève des arbres. Concrètement, ces petits suceurs filtrent la sève, retiennent les nutriments essentiels, puis rejettent un liquide visqueux, saturé de sucres : le miellat.
Cette sécrétion se dépose sur les feuilles, les branches, parfois sur les objets en dessous. Elle est collante, légèrement brillante, et attire rapidement d'autres insectes, notamment les fourmis… mais aussi les abeilles.
Les principaux producteurs de miellat sont les pucerons, mais aussi les cochenilles, psylles ou encore certains homoptères. Tous ces insectes partagent la même stratégie alimentaire : ils percent les tissus végétaux pour aspirer la sève.
En retour, ils libèrent ce liquide sucré qui s’accumule à l’extérieur de leur corps. Ce miellat devient alors une véritable monnaie d’échange dans la nature : certaines espèces de fourmis élèvent littéralement des colonies de pucerons pour récolter leur miellat, allant jusqu’à les protéger des prédateurs. On appelle ça la trophobiose.
Dans certaines régions, notamment forestières, lorsque le nectar des fleurs se fait rare, les abeilles changent de stratégie. Elles repèrent le miellat laissé par les pucerons sur les feuilles ou les aiguilles des arbres, le récoltent, et le rapportent à la ruche.
Comme pour le nectar floral, elles le transforment : le miellat passe de bouche en bouche entre butineuses, jusqu’à être déposé dans les alvéoles. Là, il est ventilé, déshydraté, enrichi en enzymes, puis scellé une fois mûr. On obtient alors du miel de miellat, aussi appelé “miel de forêt”.
Le miel floral provient du nectar produit par les fleurs. Le miel de miellat, lui, vient des sécrétions sucrées d’insectes. Cette origine différente influence directement sa composition.
Ce miel singulier séduit aussi pour ses bienfaits. Riche en antioxydants et minéraux, il est souvent recommandé pour :
Sa texture onctueuse et son goût puissant en font aussi un miel recherché pour la cuisine, notamment dans les sauces, les marinades ou sur des fromages affinés.
Le miel de miellat ne fait pas l’unanimité. Son goût fort peut surprendre, voire déplaire aux amateurs de miels plus doux. Sa couleur très sombre peut aussi rebuter, à tort.
Par ailleurs, comme tous les miels, il est déconseillé aux enfants de moins d’un an, et il faut veiller à le conserver à l’abri de l’humidité et de la chaleur.
Le miellat n’est pas spécifique à une seule essence. Il dépend des insectes présents et de leur hôte végétal. Parmi les arbres concernés, on retrouve :
Quand on parle de miellat au jardin, c’est souvent en termes de nuisance. Feuilles collantes, surfaces noircies par la fumagine, fourmis qui montent et descendent les tiges… autant de signes d’une présence massive de pucerons ou de cochenilles.
Voici quelques gestes simples pour y remédier :
En supprimant les insectes producteurs, on coupe la source du miellat.
Le miellat, à première vue anodin, raconte une histoire complexe entre plantes, insectes et abeilles. Longtemps ignoré, il donne pourtant naissance à un miel aux propriétés uniques, très prisé des connaisseurs. Sombre, dense, peu sucré, il offre une expérience gustative et nutritionnelle différente. Et s’il colle parfois aux doigts, il colle aussi à la mémoire de ceux qui le goûtent.
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