Le pollen

Le pollen, comme l’indique son origine grecque, πάλη / palê, est une farine ou une poussière désignant l’élément fécondant mâle des étamines d’une fleur. De forme ovoïde le pollen mesure quelques micromètres et peut se présenter sous plusieurs couleurs.

C’est une substance riche en nutriments, prisée par les abeilles et les humains.

I.Le pollen ?

Le pollen se retrouve dans tous les arbres et dans toutes les plantes qui produisent des fleurs, quelle que soit leur taille.

C’est la semence mâle de la fleur. Il est produit par les étamines. On le retrouve à leur extrémité, au niveau de l’anthère. Le pollen se présente sous forme de grains ovoïdes, d’une taille minuscule (0,02 mm-0,04 mm).

Les insectes butineurs, dont les abeilles, recherchent le pollen, cette poussière riche en protéines, pour nourrir les larves de la colonie.

Le pollen est le composant qui permet d’identifier l’origine de chaque miel, notamment par l’odeur et la couleur de ses grains.

II.Un peu de biologie

Le grain de pollen possède en général deux ou trois cellules non cloisonnées et deux noyaux : un végétatif (qui comporte l’amidon, et c’est le plus gros) et un reproducteur.

Il contient de fortes proportions de protéines (10 à 40%) accompagnées de tous les acides aminés réputés. De nombreuses vitamines lui sont attribuées comme la vitamine A, vitamine B, vitamine C, vitamine E, vitamine PP et la pro-vitamine. On trouve également des minéraux essentiels tels que le sélénium, le calcium, le fer, le magnésium … ainsi que des facteurs antibiotiques naturels et de multiples autres constituants.

Le diamètre d’un grain de pollen varie en général entre 20 et 55 μm. Les plus petits sont ceux du myosotis mesurant 7µm, et ceux de la courge les plus gros (10µm[CM1] ). Les grains de pollen dont la taille ne dépasse pas les 10 µm sont généralement allergènes. C’est le cas par exemple du pollen des fleurs de bouleau, du noisetier, du châtaignier, etc. 

Le pollen récolté par les abeilles constituent leur principale source de protéines, d’où les appellations pain des abeilles et steak de la ruche.

La composition du pollen est comme suit :

-       30-55 % : sucres

-       25-30 % : protéines et acides aminés libres

-       1-20 % : gras (lipides)

-       le reste :

o   vitamines : surtout du groupe B

o   minéraux : chlore, calcium, fer, cuivre, magnésium, manganèse, phosphore, silicium, potassium, soufre

o   antioxydants et substances immunostimulantes. 

III.La pollinisation

Un retour dans l’histoire nous montre que le rôle fertilisateur du pollen est connu depuis bien longtemps. Il suffit d’observer certaines gravures sur pierre qui remontent à l’Antiquité et qui illustrent la récolte du pollen des dattiers, en vue d’une fécondation artificielle de la fleur femelle.

Afin de féconder le pistil d’une fleur femelle, le pollen doit être transporté soit par le vent, soit par les animaux. En fait, les grains de pollen sont si légers que le vent peut les emporter facilement. C’est ainsi que se réalise l’opération de la pollinisation, c’est-à-dire la fécondation des pistils, organes femelles de la fleur par les éléments mâles.

Les insectes pollinisateurs dont les abeilles sont également de très bons transporteurs. Afin d’assurer la descendance de la plante, celle-ci doit être la plus visible possible pour les butineurs. Certaines se parent de couleurs très prononcées, d’autres émettent des odeurs par le biais de phéromones afin d’attirer les abeilles, certaines élaborent des tactiques très recherchées. C’est le cas de la Sauge qui met son nectar tout au fond de sa fleur ce qui oblige les insectes à toucher les étamines qui viennent se coller sur leur dos.

Le pollen vient s’agglomérer autour des pattes des butineurs qui forme une pelote. Chaque pelote pèse environ 10 à 30 mg et contient des milliers de grains de pollen, mélangés à des enzymes, une substance produite par les abeilles pour détruire l’enveloppe du grain et accéder ainsi à l’élément nutritif qu’il recèle. Elles sont indispensables pour faire du miel.  

De retour à la ruche, les abeilles déposent leurs pelotes, dites aussi “culottes de pollen” dans les alvéoles qui sont placées tout près du couvain.

IV.Les vertus du pollen

Certains considèrent le pollen comme “l’aliment parfait”, parce qu’il a de grandes propriétés nutritives. Tout comme le miel, il est bénéfique pour la santé. Riche en nutriments (fibres, protéines, Sélénium, Thiamine…), le pollen concentre de nombreux avantages. Il peut être utilisé comme complément alimentaire ou comme vertus médicinales. En effet, il contient des substances immunostimulantes qui permettent de renforcer les défenses immunitaires. On l’utilise également pour ces bienfaits sur le système digestif en régulant le transit intestinal mais aussi en favorisant l’absorption des micronutriments essentiels à l’organisme et en aidant ce dernier à éliminer les toxines. Il est aussi tonifiant, stimulant pour le système nerveux et pour la masse musculaire sans oublier ses effets dynamisants et anti-stress. Il est fortement conseillé pour les sportifs et les végétariens.
Des études ont montré que cette denrée est idéale pour les personnes souffrant de bouleversements hormonaux. Il permet de diminuer les bouffées de chaleur lors de la ménopause et les inflammations de la prostate.

A titre d’exemple, le pollen frais de Ciste est bénéfique pour le cœur et le système nerveux, grâce à sa forte teneur en Thiamine et en Vitamine E. Quant au pollen frais issu des fleurs de l’été, comme celles des arbres fruitiers et du saule, il est conseillé pour la femme enceinte, parce que sa teneur en vitamine B9 aide à la croissance des tissus maternels pendant la période de la grossesse. Ce pollen participe aussi au fonctionnement normal du système immunitaire, protège la dentition et aide à réduire la sensation de fatigue.

Vous pouvez sécher le pollen et ensuite le conserver à température ambiante ou au frais. Il conservera toutes ses propriétés.

Toutefois, le pollen est à l’origine d’allergie. Il est donc déconseillé d’en prendre si vous y êtes sensibles. Néanmoins, celui récolté par l’abeille et que les scientifiques appellent pollen entomophile ne provoque pas de rhume du foin, contrairement au pollen transporté par le vent (pollen anémophile).

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