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L'intelligence des abeilles

L'intelligence des abeilles

Les abeilles ont des fonctions psychologiques remarquables pour un si petit cerveau. Les études qui sont menées actuellement pourraient même dévoiler un système intelligence virtuelle basé en fonction de la vie des abeilles.

Une vie bien réglée

Lorsque l’on parle d’abeille, l’image qui nous vient immédiatement est une ruche abritant des milliers de ces insectes, travaillant ensemble dans le but de produit ce produit si précieux qu’est le miel. Malgré cette vie de groupe, l’abeille se démarque également par des comportements individuels surprenants. De part l’activité qui lui est attribuée, une ouvrière vit environ de quatre à six semaines. En hiver son espérance de vie augmente largement, n’ayant pas les dizaines de tâches a effectuer pour produire du miel.

Dans la ruche, chaque ouvrière à sa place : Les butineuses seront chargées de récolter le pollen, de le transformer ou de nourrir les jeunes larves. Ces comportements sont alors déclenchés par stimulus olfactifs, visuels …. D’autres abeilles vont mémoriser les sources les plus nectarifères et vont se repérer dans le paysage dans un rayon de dix kilomètres autour de la ruche en retenant les différents obstacles, la disponibilité temporelle des végétaux…. En rentrant elles décriront, par une danse bien spécifique, la distance à laquelle se trouve ce fameux puit de nectar.

Une fascination des abeilles depuis plus d’un siècle

Lors de l’étude d’Aurore Avarguès-Weber, les capacités cognitives de ces insectes ont été largement repérées. Le plus étonnant c’est que chaque abeille a un cerveau mesurant moins d’un millimètre cube mais y est concentré pas moins de 960 000 neurones (100 milliards pour l’être humains).

De ce fait, depuis plus d’un siècle les capacités psychologiques des abeilles sont étudiées. L’éthologue autrichien Karl von Frisch (1886-1982) en a été le pionnier. Il a mis en évidence le comportement dit de constance florale : dès qu’une fleur est visitée et qu’elle contient un bon potentiel nectarifère, l’abeille garde ces informations en mémoire et ne visitera, par la suite, que les fleurs de la même espèce. Ces insectes n’abandonnent que cette espèce si plusieurs fleurs sont sans nectar.
Après des séries de test sur la couleur et la forme, von Frisch a montré en 1914 que l’abeille perçoit le monde en couleurs, mais que son spectre visuel est décalé vers l’ultraviolet par rapport au nôtre.

On sait depuis que les abeilles distinguent les couleurs mais aussi les formes, bien qu’elles perçoivent une image pixelisée, cent fois inférieure à la notre. Elles savent distinguer une champs agricole d’une surface forestière mais sans analyser les détails. S’il fallait analyser chaque pixel, cela serait bien trop coûteux en terme de mémoire. De récentes études démontrent que l’hyménoptère réalise un traitement cognitif élaboré de son environnement visuel. Pour l’homme par exemple, tout objet s’apparentant à une carrosserie, quatre roues et un moteur est un véhicule. Pour l’abeille c’est ce fonctionnement qu’elle adopte. Et lorsqu’elles se trouvent face à un objet inconnu, elle se renseigne sur le comportement à adopter grâce aux interactions mémorisées avec d’autres entités de la même catégorie.

L’auteur de cet article, Aurore Avarguès-Weber, a travaillé au centre de recherche sur la cognition animal à l’Université de Toulouse, puis à l’Université Queen Mary à Londres. Vous pouvez retrouver son article ici.

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