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Des faux-bourdons qui fécondent la reine, nourris par les ouvrières. Toute une hiérarchie. Mais comment en arrive-t-on là ?
Commençons par l’œuf, point de départ de 4 stades de développement avant d’en arriver à l’abeille adulte. Le premier stade débute avec la ponte d’un œuf par une reine. Le destin de l’œuf fécondé sera de devenir soit une reine à son tour, soit une ouvrière. Tous les œufs fécondés sont “diploïdes” et peuvent devenir ouvrières ou reines selon l’alimentation/la cellule (royale ou classique). Ce n’est pas “destiné” d’emblée-mais conditionné par l’alimentation et la taille de la cellule.
Le destin d’une abeille, ouvrière ou reine, dépend exclusivement de son alimentation larvaire et du type de cellule où l’œuf est pondu. Toutes les larves proviennent d’œufs fécondés, mais seules celles nourries en continu à la gelée royale et élevées dans une cellule royale plus grande deviennent des reines. Les autres reçoivent une nourriture moins riche après quelques jours et se transforment en ouvrières (INRAE, Animal Diversity Web).
S’il s’agit d’un œuf non fécondé (haploïdes) via parthénogenèse, il deviendra un faux-bourdon.
L’œuf est facile à reconnaître du fait de sa couleur blanche et sa forme longiligne et incurvée. Il est déposé verticalement dans l’alvéole lorsqu’il est pondu.
Dans les 3 jours suivant la ponte (la durée est d'environ 3 jours), l’œuf s’incline peu à peu au fond puis éclot. La larve perce la membrane et apparaît. Dans les mêmes conditions climatiques, ce processus se passe à peu près de la même façon pour toutes les espèces.
La reine des abeilles est l’unique femelle féconde de la colonie. En période de pleine activité, au printemps et en été, elle peut pondre jusqu’à 1 500 à 2 000 œufs par jour, soit l’équivalent de son propre poids quotidiennement. Sa ponte s’adapte en fonction des conditions climatiques et des ressources disponibles : elle ralentit fortement en automne et s’interrompt presque totalement durant l’hiver (INRAE, Animal Diversity Web).
Identique à un ver, la larve ne comporte qu’un tube digestif et ainsi, son rôle se limite à se nourrir. En effet, les abeilles nourricières leur laissent des aliments dans les alvéoles. Le développement de la larve se fait sur plusieurs mues successives. Son poids augmente en fonction de sa nature.
La larve est ensuite fermée dans l’alvéole par un opercule de cire. C’est la phase d’operculation, variant en fonction de la caste. L'operculation peut varier selon les conditions. Elle s'effectue généralement entre 8 et 10 jours.
Ces deux derniers stades voient la création des antennes et des autres organes sensitifs : yeux, bouche… Les organes du thorax et de l’abdomen, ainsi que les pattes et les ailes se forment à ce stade. Les mandibules se forment, permettant à l’imago de percer l’opercule de cire. Une fois adulte, il sort de l’alvéole et bat des ailes.
Quelques jours après leur émergence, les jeunes abeilles ouvrières effectuent un vol d’orientation avant de devenir butineuses. Ce vol leur permet de mémoriser la position de la ruche par rapport à l’environnement — soleil, repères visuels, reliefs — afin de pouvoir s’y repérer et y revenir avec précision lors du butinage. Ce comportement essentiel marque la transition entre la vie à l’intérieur de la ruche et les premières sorties de butinage (INRAE, Planet-Vie ENS).
La cuticule formée à l’extérieur sèche progressivement durant 12 heures, et l’abeille commence son travail. elle pèse alors entre 80 et environ 290 mg en fonction de sa caste, la reine étant la plus lourde. On observe toutefois quelques variations de ce cycle de développement en fonction de la caste.
Pendant chaque journée ordinaire de sa vie, une abeille parcours de longues distances pour butiner d’une fleur à l’autre et obtenir quelques centigrammes de nectar. Il faut environ 0,5 g de nectar pour un dixième de gramme de miel. En parcourant 1500 fleurs, elle obtient environ 0,02 g de nectar. Dans les saisons de miellées, une abeille butineuse peut enregistrer plusieurs milliers de fleurs à son compteur.
Le cycle annuel de la colonie suit les saisons : au printemps, la reine relance la ponte pour compenser les pertes de l’hiver. L’été correspond à la période de pleine miellée avec une forte activité de butinage et une population maximale. À l’automne, la ponte diminue progressivement, le couvain se réduit et les abeilles accumulent les réserves de miel pour l’hiver. En hiver, la colonie entre en phase de repos : la reine pond très peu, et les abeilles se regroupent en grappe pour maintenir la température autour de 35 °C au cœur de la ruche.
Les abeilles d’hiver sont des ouvrières particulières, nées en fin de saison, qui se distinguent par une physiologie adaptée à la survie longue durée. Elles possèdent davantage de corps gras et de réserves protéiques, ce qui leur permet de vivre jusqu’à six mois, contre quelques semaines pour une abeille d’été. Elles ne butinent pas, mais assurent des tâches internes : entretien du couvain résiduel, alimentation de la reine et régulation thermique de la grappe hivernale.
La durée de vie d’une abeille varie fortement selon sa caste, la saison et plusieurs facteurs environnementaux. En été, une ouvrière vit en moyenne entre 4 et 6 semaines, tandis que celles nées à l’automne — appelées abeilles d’hiver — peuvent vivre jusqu’à 5 à 6 mois grâce à leurs réserves de graisses plus importantes.
La longévité des abeilles dépend également de la température extérieure, de la qualité de leur alimentation (pollen et miel), du rôle qu’elles occupent dans la colonie et de leur patrimoine génétique. Les ouvrières d’été, très actives au butinage, s’épuisent plus vite, tandis que celles évoluant dans des conditions plus fraîches ou bénéficiant d’une nutrition riche en protéines vivent plus longtemps.
Les faux-bourdons (mâles) vivent généralement de 20 à 60 jours avant d’être expulsés de la ruche à la fin de la saison chaude.
La reine, quant à elle, peut vivre de 2 à 5 ans, et exceptionnellement jusqu’à 7 ou 8 ans dans des conditions optimales de colonie bien entretenue.
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