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La production de miel en deçà des espérances pour 2022

La production de miel en deçà des espérances pour 2022

L’année 2022 n’a pas été de bon augure ni pour les abeilles ni pour les apiculteurs. La production de miel reste en deçà des espérances pour 2022. Le premier accusé étant le changement climatique qui a affecté la qualité et la quantité des plantes mellifères jusqu’à celles du miel récolté.

Le dérèglement climatique

Le dérèglement climatique ne date pas d’aujourd’hui. C’est un problème dont les apiculteurs subissent les effets depuis plus de dix ans, à commencer par les gelées tardives, jusqu’aux feux de forêt, en passant par les canicules, etc. Autant de facteurs qui endommagent les plantes mellifères, affaiblissent les abeilles et engendrent des récoltes bien en deçà des espérances des apiculteurs.

De fâcheuses conséquences 

- Les floraisons précoces qui ne dépassent plus le mois de juillet laissent les abeilles sans ressources pendant la saison estivale, ce qui affecte la santé des abeilles et la quantité du miel récolté et son goût.

- Des fleurs sans nectar : les fortes chaleurs empêchent les fleurs de produire du nectar, substance essentielle à l’alimentation des butineuses. Ce manque de ressource fragilise les abeilles notamment en hiver.

La production du miel en chiffres 

Pour mieux comprendre l’ampleur des dégâts engendrés par le dérèglement climatique, voici quelques chiffres sur la production du miel : 

- 2021 : répertoriée déjà comme une année désastreuse, avec une récolte qui a chuté de 9 000 tonnes de miel à 7 000.

- 2022 : la récolte est meilleure que celle de l’année dernière : entre 12 000 et 14 000 tonnes de miel. Mais elle est en deçà des espérances des apiculteurs, sachant qu’une bonne récolte de miel avoisinerait les 20 000 tonnes. 

D’une région à l’autre

D’une région à l’autre, le diagnostic change, selon le type de plantes mellifères qui y poussent.  

- les régions montagneuses, notamment les forêts de l’Est où poussent les sapins, sont celles qui ont subi le plus de dégâts, parce que la végétation n'a pas été épargnée par le dérèglement climatique et par conséquent, les miellées ont été très souvent faibles.

- les régions où poussent le romarin, le thym, la lavande, la bourdaine et la bruyère ont été souvent ravagées par les incendies. Les récoltes de 2022 ne peuvent être que médiocres et décevantes.

Par contre, d’autres types de plantes mellifères ont épargné certaines régions :

- L’acacia : des résultats contrastés :

o excellentes récoltes de miel en Bourgogne et en Île-de-France, 

o récoltes catastrophiques dans le Sud-ouest, suite aux gelées tardives.

- Le colza, les fleurs de printemps, la luzerne et le sainfoin : à en croire les apiculteurs, ce sont les régions où poussent ces plantes mellifères qui ont le mieux résisté aux caprices du climat. Les récoltes ont été gratifiantes.

Le congrès Beecome

Pour lutter contre les dommages enregistrés dans le secteur apicole, les apiculteurs français et européens se sont rencontrés à Quimper du 20 au 23 octobre, à l’occasion du congrès européen de l’apiculture organisé sous le thème : «Sauvegarder les abeilles et l’apiculture : un réel défi d’avenir ».

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