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Comment l'apiculture peut aider à la réinsertion sociale

Comment l'apiculture peut aider à la réinsertion sociale

Si l'on devait citer les bienfaits de l'apiculture, la réinsertion sociale ne nous viendrait peut-être même pas à l'esprit. On pourrait parler des impacts positifs sur l'environnement, la pollinisation des plantes, les revenus générés par la vente de miel ou de cire... Et pourtant, au Canada, apiculture et réinsertion sociale vont de pair grâce à l'Accueil Bonneau.

Itinérance et exclusion sociale

Pour comprendre comment les ruches sont devenues des outils de réinsertion sociale, commençons par définir l'itinérance. Au Canada, ce terme fait surtout référence au « sans-abrisme ». Ce fléau touche quasiment toutes les villes du monde.

Plusieurs facteurs favorisent ce phénomène : chômage, relations familiales difficiles, conditions d'obtention d'un logement particulièrement strictes, etc... Des personnes se retrouvent donc ainsi obligées de vivre dans des endroits non prévus pour l'habitation (métro, rue, voiture, cave...). Dans ces conditions, l'exclusion sociale n'est jamais loin même si certains sans-abris tentent tant bien que mal de trouver un emploi.

Quand l'apiculture tend la main aux itinérants

Créé en 1877, l'Accueil Bonneau, un organisme à but non lucratif canadien, a pour mission d'aider toute personne en situation ou à risque d'itinérance. Il y a maintenant quatre ans, elle a mis en place un projet innovant axé sur l'apiculture.

L'objectif : permettre aux itinérants d'acquérir une compétence dans ce domaine mais surtout favoriser la réinsertion sociale. L'Accueil Bonneau compte actuellement une bonne soixantaine de ruches, dont certaines implantées directement sur son toit. L'initiative est soutenue par l'entreprise d'apiculture Alvéole.

Une partie du miel récolté sera directement vendue par les participants. Depuis sa création, ce projet a déjà accueilli une bonne quarantaine d'itinérants.

Apiculture : Quels intérêts pour les itinérants ?

Selon un des responsables d'Accueil Bonneau, le choix de l'apiculture est loin d'être anodin.

Dans une ruche, chacun connaît parfaitement son rôle et tout le monde est indispensable pour la survie de la colonie. Un bel exemple pour ces personnes qui se sentent rejetées par tous et qui pensent n'avoir rien à offrir à la société. La preuve : en prenant part au projet, ils participent activement à la production de miel. Ce dernier sera ensuite commercialisé et constituera une rentrée d'argent supplémentaire pour toute l'organisation. Le fait qu'une partie du miel récolté soit directement commercialisé par les participants favorise également la réinsertion sociale. Ces personnes se sentant exclues se retrouvent ici en première ligne face aux clients.

L'apiculture comme outil de réinsertion sociale, un exemple à suivre

Avec la disparition des colonies d'abeilles et les problèmes liés à l'itinérance, cette initiative de l'Accueil Bonneau est assurément à reproduire en Europe, mais surtout en France. L'Insee estime environ à 200 000 le nombre de sans-abri dans l'Hexagone.... En France, l'association Biz Biz & Co allie déjà apiculture et réinsertion sociale. Elle propose effectivement aux jeunes en parcours de remobilisation sociale une séquence « apidagogique » répartie sur 10 séances.

L'apiculture est un secteur où tout le monde est accueilli à bras ouverts.

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