En ce moment, choisissez votre cadeau dans votre panier dès 79€ !

Le blog
apiculteur

L'actu des apiculteurs Tous les articles

Tout savoir sur l'École des Hautes Études en Apiculture

Tout savoir sur l'École des Hautes Études en Apiculture

Le 14 janvier 2019, une école d’apiculture a ouvert ses portes en France, et plus précisément à Dijon. Une école qui ne ressemble pas aux autres, parce qu’elle réunit la formation en apiculture à la promotion du produit apicole.

Un événement annoncé récemment par le président de cet établissement, Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie.

Une école d’apiculture

L'École des Hautes Études en Apiculture (EHEA) est dirigée par Paul Fert. Elle a accueilli ses premiers étudiants en janvier 2019. La particularité de cet événement est que la création de cette école, annoncée depuis août dernier, s’est faite en parallèle avec le lancement d'une marque de miel particulière. « Bleu Blanc Ruche », un miel "d'origine France garantie".  Deux événements en étroite relation.

En effet, l’EHEA propose de former des apiculteurs de haut niveau. Elle vise par la même le développement et la promotion de l’apiculture professionnelle en France. En fait, si elle assure à ses étudiants une formation professionnelle d’un niveau supérieur, c’est surtout pour développer le domaine apicole dans l’hexagone et ainsi dynamiser la production du miel. Et cet intérêt porté aux abeilles et au développement de leurs colonies a évidemment un impact sur la pollinisation des plantes et des arbres. Un phénomène qui a tendance à se raréfier, du fait de la chute du nombre des pollinisateurs, tels que les abeilles.

L’école est même portée par une société de renommée qui évolue dans le domaine apicole. Il s’agit de la SERAF (Société d'Élevage et de Repeuplement des Abeilles de France), une société privée à bénéfice public.

Financée par des mécènes privés et par la région Bourgogne-Franche-Comté, L’EHEA bénéficie d’un budget annuel très intéressant : 150 000 €.

Qui est Arnaud Montebourg ?

Arnaud Montebourg est le fondateur et le président de l’École des Hautes Études en Apiculture. Mais avant de s’engager dans cette école, il a occupé les fonctions de ministre de l'économie.

En fait, le politicien s’est reconverti en s’investissant dans de nouveaux projets : une école d'apiculture, l’EHEA, qu’il préside d’ailleurs et une marque de miel "d'origine France garantie".

A. Montebourg est également actionnaire de la SERAF. Il détient 35% des actions de la société, avec d’autres apiculteurs.

Pourquoi EHEA ?

EHEA a été créée non seulement pour permettre à des individus de réussir leur reconversion professionnelle dans le domaine apicole, mais également pour repeupler les abeilles, pollinisateurs très importants pour la multiplication des plantes, des arbres et des arbustes. Et c’est là l’objectif premier du projet de Montebourg.

L’EHEA s’est également donné pour mission de faire avancer la recherche sur les abeilles et de promouvoir les produits apicoles auprès du grand public, en engageant des projets de recherche, en organisant des conférences…

Une formation gratuite

L’EHEA propose à ses étudiants une formation gratuite. Les frais sont pris en charge, dans le cadre d'une convention, par deux acteurs principaux dans ce projet : l'organisme de formation Opcalia et Pôle Emploi.

De futurs entrepreneurs

L’EHEA a pour objectif de former des entrepreneurs en apiculture. Ces derniers sont appelés à se consacrer pleinement à l’activité apicole et à être capables de travailler et de produire des produits apicoles avec des cheptels de grande taille. Une initiative qui a pour objectif de contribuer au repeuplement des colonies d’abeilles.

La première promotion de l’EHEA est composée de 12 étudiants, âgés de 22 à 52 ans : 8 hommes et 4 femmes. Des candidats sans emploi, venus de toutes les régions de France, avec l’idée de se convertir professionnellement dans le domaine apicole. Il y a parmi eux un ex-comptable, un ancien photographe, une salariée dans une galerie d’art et une ancienne dirigeante de salle de sport.

Une formation professionnelle

Une formation pointue et complète est assurée par des chercheurs de l’INRA et par des apiculteurs professionnels. Elle dure plusieurs mois (6-11 mois). Elle commence par une partie théorique qui tend à initier les stagiaires à la biologie de l’abeille, à la spécificité du marché du miel et à la gestion d’une exploitation apicole. Les étudiants participeront ensuite à des stages dans le cadre d’une formation pratique qui les emmène vers des entreprises apicoles.

Et pour consolider leurs connaissances et renforcer leur expérience apicole, les étudiants ont à choisir entre deux options. Ils sont libres de choisir de compléter leur cursus dans une exploitation apicole de l'hémisphère sud, ou alors profiter d’un apport financier de la SERAF, pour lancer leurs projets.

Une fois leur formation validée, ils seront des entrepreneurs-apiculteurs professionnels, possédant un minimum de 400 colonies d’abeilles. Ils seront alors en mesure de créer à leur tour des emplois et de participer de leur côté au repeuplement des abeilles. La SERAF s’engage à les soutenir dans les investissements capitalistes.

Les stagiaires peuvent, s’ils en expriment le souhait, être accompagnés techniquement par des apiculteurs professionnels. Ils peuvent même écouler leurs productions apicoles sous le label « Bleu Blanc Ruche », à un prix plus cher que celui du marché. Au cours du dernier trimestre de l’année 2018, le projet « Bleu Blanc Ruche » a réalisé un chiffre d'affaires de 150.000 €.

En contrepartie les étudiants devenus promoteurs doivent s’engager à repeupler les colonies d’abeilles en développant leurs cheptels. Un encouragement très intelligent qui sert à promouvoir la production du miel à un moment où la production ne peut plus répondre à la forte consommation : 16 000 tonnes produites en 2018 / 45 000 tonnes consommées.

Un contrôle qualité assuré

Intervient dans le projet de l’École des Hautes Études en Apiculture, un producteur de miel de renommée à Dijon et à l’échelle nationale : Apidis. Cet acteur s’est engagé dans trois opérations : le contrôle qualité, le conditionnement et la distribution du miel.

Quant à l’Afnor (Association française de normalisation), elle se chargera de certifier que le miel sous la marque « Bleu Blanc Ruche » est d'origine France.

Et toutes ces actions visent toujours le même objectif : repeupler les colonies d’abeilles mellifères, des pollinisateurs indispensables.

Articles associés