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La survie hivernale des abeilles

La survie hivernale des abeilles

Sujet qui divise beaucoup les apiculteurs, la survie hivernale des abeilles est une thématique qui conjuge parfois supersitions, a prioris et contradictions. Toutefois, chacun prépare cette étape difficile en se basant sur ses expériences. Certains paramètres variant d'une région à l'autre influent sur le taux de survie des abeilles. Il faudra tenir compte de l'approvisionnement en nectar et en pollen, de la durée de l'hiver et des conditions climatiques.

La formation de la grappe

Si en hiver, la plupart des animaux hibernent pour faire face au froid et au manque de nourriture, les abeilles, elles, ne peuvent en faire autant. Lorsque le mercure du thermomètre commence à descendre dangereusement, les abeilles s'organisent pour se protéger du froid en formant une grappe autour de la reine. L'objectif est de produire la chaleur indispensable à la survie de la colonie.

Les abeilles pénètrent à l'intérieur des cellules vides et remplissent les espaces entre les rayons pour réduire les déperditions de chaleur. Les abeilles formant la couche externe ont la tête dirigée vers le centre et relèvent leurs ailes à un angle de 45° environ. Celles qui se trouvent au centre produisent de chaleur en contractant frénétiquement leurs muscles de vol sans bouger leurs ailes.

Les abeilles ne meurent pas de froid mais de faim

La formation de la grappe est la réponse des abeilles au froid hivernal. Plus les températures diminuent, plus la grappe se contracte pour diminuer les déperditions de chaleur. Lorsque la température remonte, elle se décontracte logiquement.

Lors des hivers les plus rudes, la grappe se contracte tellement qu'il arrive qu'elle perde le contact avec le stock de provisions. A ce moment-là, les abeilles risquent un engourdissement qui pourrait leur être fatal. Ce n'est donc pas tellement le froid qui tue les abeilles mais plutôt le manque de nourriture.

Cependant, un hiver doux n'est pas une bonne nouvelle pour les abeilles. L'apparition du soleil et la remontée des températures peuvent pousser les butineuses à aller se balader. Comme elles ne trouveront rien à butiner, elles se fatigueront donc pour rien et devront rentrer dans la ruche pour manger. Le stock d'hibernation pourra diminuer très rapidement, ce qui représente un risque majeur si l'hiver perdure.

Peut-on accroître le taux de survie hivernale des abeilles ?

L'apiculteur joue un rôle prépondérant dans la survie hivernale des abeilles. Il doit avant tout veiller à ce que les abeilles aient assez de nourriture. Pour la dernière récolte avant l'hiver, il doit donc en laisser autant que possible pour la colonie.

Il faudra également vérifier l'état de la ruche, surtout son système d'aération, pour éviter une humidité excessive et la présence de courants d'air.

Ces derniers sont particulièrement redoutables pour les abeilles de la couche externe de la grappe. Sans oublier que l'humidité est une des causes de la dysenterie. Une étude menée par l'ITSAP-Institut de l'abeille, l'Inra et l'Acta ont également démontré que la vitellogénine augmentait de 30% la probabilité de survie des abeilles en hiver. Les couverts fleuris implantés, généralement par des agriculteurs, en automne et les habitats naturels boisés favorisent la production de cette protéine.

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