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Pour mettre son miel sur le marché en toute légalité, l’apiculteur doit respecter des règles d’étiquetage strictes. Loin d’être une simple formalité, l’étiquette du pot de miel garantit la transparence envers le consommateur, assure la traçabilité du produit et valorise le travail de l’apiculteur.
Mais attention : entre mentions obligatoires, mentions interdites, nouvelles consignes de tri et exigences sur les dénominations de vente, la réglementation a évolué ces dernières années.
Dans cet article complet, nous vous guidons étape par étape pour concevoir une étiquette conforme, informative et valorisante, tout en évitant les erreurs fréquentes.
Le miel est défini par la directive européenne 2001/110/CE et le décret français n°2003-587. Il s’agit d’une substance sucrée naturelle produite par les abeilles (Apis mellifera) à partir du nectar des plantes ou des sécrétions d’insectes suceurs. Les abeilles les entreposent et les laissent mûrir dans les rayons de la ruche.
Pour être commercialisé sous l’appellation « miel », le produit ne doit faire l’objet d’aucune addition : ni sucre, ni arôme, ni additif, ni autre ingrédient alimentaire. Le miel est un produit unique, pur, dont la composition est strictement encadrée par la loi.
Dès lors qu’un ingrédient est ajouté, le produit ne peut plus porter la dénomination "miel". Il devra alors être nommé de façon descriptive, par exemple : « préparation à base de miel et de gelée royale ».
Enfin, la réglementation impose que les constituants naturels du miel, comme le pollen, ne soient pas retirés (à l’exception du miel filtré). Cette exigence vise à préserver l’authenticité du produit.
Pour qu’un pot de miel soit légalement commercialisable en France, il doit comporter six mentions obligatoires, toutes clairement lisibles, sans ambiguïté, conformément au décret n°2003-587 et au règlement INCO (UE) n°1169/2011.
Il s’agit du nom réglementaire du produit : miel de fleurs, miel de miellat, miel filtré, miel en rayons, etc. Cette dénomination peut être complétée par :
Attention : ces mentions ne doivent pas induire le consommateur en erreur sur l’origine ou la qualité.
Mention obligatoire à partir de 5g, sous la forme : « Poids net : … g » ou « … kg ». Elle doit respecter une taille minimale de caractère :
Formulation : « à consommer de préférence avant fin … ». Elle dépend de la durée de conservation :
Doit figurer sur le pot : l’apiculteur, le conditionneur ou le vendeur. Il est possible d’y ajouter le numéro de SIRET et/ou le code emballeur (fourni par la DDPP).
Il peut être remplacé par la DDM si elle est clairement exprimée. Exemple : Lot n° 2025/01 ou L2025A.
Exemples autorisés : « Récolté en France », « Origine France », « Produit en France ». En cas de mélange de miels :
Depuis le 9 mars 2023, l’étiquette de miel doit comporter la signalétique Info-tri :
Cette information est transmise par l’éco-organisme (CITEO, Adelphe…). La taille minimale du logo est de 10 mm.
En plus des mentions obligatoires, les apiculteurs peuvent enrichir leurs étiquettes avec certaines mentions informatives, sous réserve qu’elles ne soient ni trompeuses ni ambiguës pour le consommateur.
Il est possible d’indiquer des mentions comme « miel de lavande », « miel de thym », à condition que :
Des appellations telles que « miel de montagne », « miel du Jura » ou « miel de Provence » sont autorisées si :
Vous pouvez ajouter des indications comme :
Ces mentions ne sont pas des dénominations de vente mais des informations complémentaires.
Vous pouvez aussi faire figurer :
La réglementation française et européenne encadre strictement l’étiquetage du miel. Certaines expressions sont interdites car elles peuvent induire le consommateur en erreur, prêter à confusion, ou valoriser à tort un produit.
Les termes suivants ne doivent pas figurer sur les étiquettes :
Ces mentions peuvent laisser croire que le miel a une qualité supérieure ou une composition différente, ce qui contrevient au principe de transparence de l’information.
Dès qu’un autre ingrédient est ajouté au miel (ex. : gelée royale, truffe), le produit ne peut plus être appelé « miel ». Il doit porter une dénomination descriptive telle que :
Il est obligatoire d’indiquer les pourcentages des ingrédients dans la liste, même si celle-ci est normalement facultative pour le miel pur.
Certaines mentions géographiques sont interdites si l’origine n’est pas clairement définie :
Toute mention de type régionale ou topographique doit être justifiée et accompagnée du pays d’origine explicite.
Les dénominations suivantes ne sont pas conformes :
En plus des mentions obligatoires et autorisées, l’étiquette d’un pot de miel doit respecter des règles précises de lisibilité, de présentation visuelle et de formatage.
Elle doit apparaître clairement sous la forme : « Poids net : ... g » ou « ... kg », selon le conditionnement. Cette mention est obligatoire pour tout contenant supérieur à 5g.
Tous les grammages sont autorisés, mais la lisibilité doit être parfaite, sans ambiguïté.
Le Règlement INCO (UE) n°1169/2011 impose une taille minimale de police pour les mentions légales :
Cela garantit que les informations soient facilement lisibles par le consommateur.
L’étiquette peut être en papier, plastique ou tout autre support, à condition de rester intacte, lisible et durable pendant toute la durée de vie du produit.
Depuis le 1er janvier 2022, et de manière obligatoire depuis le 9 mars 2023, tous les emballages de denrées alimentaires, y compris les pots de miel, doivent comporter une signalétique de tri appelée « Info-tri ».
Le logo Triman est désormais obligatoire sur l’étiquette ou l’emballage. Il permet d’indiquer au consommateur :
Ce logo peut être :
En plus du logo Triman, l’info-tri doit indiquer :
Chaque apiculteur mettant en marché ses pots doit être inscrit auprès d’un éco-organisme agréé (ex. : CITEO, Adelphe).
Après inscription et paiement de la contribution, vous recevrez les éléments graphiques à apposer sur vos emballages.
L’étiquetage du miel ne doit rien laisser au hasard. Pour être conforme à la réglementation française et européenne, chaque pot doit mentionner clairement sa dénomination de vente, son origine, son poids net, la DDM, le lot, ainsi que les coordonnées du responsable.
Attention également à ne pas utiliser d’expressions trompeuses ou interdites, comme "pur miel" ou "100 % miel", qui pourraient vous exposer à des sanctions. Le respect des règles d’étiquetage contribue à instaurer une relation de confiance avec vos consommateurs.
Enfin, n’oubliez pas l’Info-tri : depuis 2023, le logo Triman et les consignes de tri sont obligatoires pour tout emballage, et font désormais partie intégrante d’une étiquette bien conçue.
En respectant ces bonnes pratiques, vous valorisez non seulement votre production apicole, mais vous participez aussi à une apiculture responsable et transparente.